Les textes de la messe

Dimanche  14 Septembre 2025

Fête de la Croix Glorieuse

Année C - Coul
eur liturgique : rouge

1ère Lecture : Livre des Nombres (21, 4b-9)

Psaume 77

"N'oubliez pas les exploits du Seigneur ! "

2ème Lecture : Lettre  de Paul aux Philippiens ( 2, 6-11)

Évangile : Jean (3, 13-17)



Homélie

LA CROIX GLORIEUSE

La croix glorieuse ! Mais de quoi parlons-nous ? Apparemment nous sommes en pleine contradiction !

La croix : instrument de supplice infamant et réservé aux esclaves et aux non citoyens romains. La croix instrument de supplice terrible où on laissait le condamné mourir par une lente et douloureuse asphyxie aux yeux de tous…

La gloire, est souvent pour nous une réussite extérieure, clinquante, souvent artificielle…

Alors que nous dit l’Écriture aujourd’hui ?

L’Ancien testament évoqué par Jésus dans l’Évangile de ce jour, nous parle du serpent de bronze : le peuple au désert s’était révolté contre Dieu et à cause de cela, pensait-il, il avait été décimé par la morsure des serpents brûlants…Va-t-il se laisser subjuguer (se mettre sous le joug du mal) ou retrouver sens et espérance sur son chemin de libération. Moïse leur conseille de ne pas avoir peur, de regarder le mal en face, pour pouvoir se relever et être sauvé.

Saint Paul en reprenant un hymne primitif chrétien nous parle du Christ le Fils de Dieu qui contrairement à Adam (qui désigne l’Homme pécheur) n’a pas voulu s’emparer de sa dignité de Fils de Dieu, mais qui a été heureux de la recevoir comme un cadeau de Dieu son Père. Dans cet accueil confiant, dans cet abaissement vécu dans l’amour, il restaure notre relation brisée avec Dieu. Dieu n’est pas celui que nous pensons, il n’est pas celui qui nous écrase de sa toute puissance, mais celui qui se fait petit, proche de nous pour nous accompagner de son amour.

Le texte de l’évangile d’aujourd’hui, tiré de la rencontre avec Nicodème (Jean 3) nous invite à sortir de notre savoir théorique qui se veut tout puissant, pour accueillir Celui qui vient à la rencontre de notre humanité. Contempler la croix du Christ, ce n’est pas se complaire dans la souffrance, c’est contempler Dieu qui se donne à nous, qui donne le meilleur de lui-même, le plus profond de son amour son Fils Bien Aimé Jésus qui s’est fait notre frère en humanité…(nous pouvons prier devant la croix de saint Damien, chère à saint François, cette icône exprime bien le mystère de la croix : mort et résurrection)

Il n’a pas hésité à affronter notre souffrance et notre mort pour nous rappeler au risque de sa propre mort que l’amour de son Père est plus fort, plus profond, plus originel que le mal, que le péché qui nous a coupé de notre lien vital avec Dieu.

La Gloire de Dieu c’est son Amour, c’est d’être Amour totalement comme le dit saint Jean : « Dieu est Amour ». Amour qu’il nous partage, à nous qui sommes ses enfants bien-aimé. Amour qui est notre seule grandeur, notre seule gloire.  « Si vous ne devenez pas comme des petits enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux ! »

Oui, comme le disait Jésus à Nicodème : il nous faut renaître. C’est le désir de Dieu pour nous ! Que cela devienne notre désir le plus profond. Elle est là notre Gloire !

Frère José Kohler
Franciscain de la Chapelle des Buis

 

Méditation

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

« Bien faire son signe de Croix, c’est déjà beaucoup » disait Sainte Bernadette.
Je suis toujours surpris de voir des personnes faire un signe à la va-vite, comme si on chassait les mouches. Quel manque de respect pour celui pour qui on fait ce geste de salut, de bonjour, Celui qui est présent dans l’Eglise, le Christ Jésus. La croix et le signe de croix reste un lieu où se dit toute la tendresse de Dieu. Quand dans la vie tout semble compliqué, posons-nous au pied de la Croix de Jésus.

Au pied de la croix avec la Mère de Jésus et Saint Jean.
Or près de la Croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voici ton fils." Puis il dit au disciple : "Voici ta mère." Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit comme sienne. (Jean 19) Dans la souffrance, nous désirons ardemment la solidarité. Marie, la mère, nous rappelle l'amour, le soutien et la solidarité de la famille, Jean la fidélité. La cohésion de la famille, les liens au sein de la communauté, les liens de l'amitié sont essentiels pour le développement des êtres humains. Dans une société anonyme, ils perdent de leur vigueur. Quand ils font défaut, notre humanité s'affaiblit.
Relevons le défi de la famille humaine et spirituelle.

Au pied de la croix avec, avec les deux larrons.
Le Seigneur Jésus Christ enseigna pendant trois ans et demi, et durant tout ce temps Il fut entouré d’une quantité de gens. Lui et Ses disciples n’avaient pas le temps de manger ni de dormir, nous rapporte l’Evangile. Pourtant, dans les dernières heures, seules cinq personnes restèrent avec le Christ. Deux d’entre elles se tenaient au pied de la Croix : la Mère de Dieu et Jean, le « disciple que Jésus aimait ».  Enfin, il y avait les deux hommes crucifiés de part et d’autre de Jésus. C’étaient deux bandits. Comme l’avait prédit le prophète Isaïe sept cent ans auparavant, Jésus, à la fin de son voyage terrestre, était compté au rang des malfaiteurs (Is 53, 12). Mais Luc raconte quelque chose en plus. L’un des deux brigands, soudain, fit honte à l’autre en lui disant : Ne crains-tu pas Dieu, toi qui subis la même condamnation ? Pour nous, c'est justice, car nous recevons ce qu'ont mérité nos crimes ; mais celui-ci n'a rien fait de mal. Puis il s’adressa à Jésus Lui-même et lui dit : Souviens-Toi de moi, Seigneur, quand Tu viendras dans Ton royaume ! Et il entendit cette réponse : En vérité Je te le dis, aujourd’hui tu seras avec Moi au paradis. (Lc 23, 40-43).
Ne désespérons jamais de la miséricorde du Seigneur, mais travaillons à vivre en vérité.

Au pied de la croix avec Nicodème et Joseph d’Arimathie .
Ils vont demander le corps de Jésus. L’audace de la foi. Ils ont recueilli le corps de Jésus déposé de la croix. Ils l'enveloppèrent d'un suaire et le déposèrent au tombeau. Ils attendaient tous deux le royaume de Dieu et se déclarèrent publiquement disciples de Jésus-Christ au pied de la Croix, veillant à l'ensevelissement du Seigneur Joseph, originaire d'Arimathie et membre du Sanhédrin, homme bon et juste, disciple de Jésus, mais en secret, attendait le royaume de Dieu. Nicodème, lui, pharisien, notable parmi les juifs, était venu trouver Jésus pendant la nuit pour l'interroger sur sa mission et avait défendu sa cause devant les prêtres et les pharisiens qui voulaient l'arrêter. La présence de Joseph et de Nicodème forme un diptyque avec la présence de la Mère et du Disciple bien-aimé au pied de la croix. L’action se déroule à présent au grand jour. La foi des deux disciples se fait audacieuse jusqu’à se manifester publiquement. Osons aujourd’hui encore, l’audace de ces disciples.

Cette fête de la Croix glorieuse nous place au cœur du paradoxe chrétien : 
Comment ce signe de malédiction qu’est la croix a-t-il pu devenir une source de bénédiction et de salut ? 
Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La joie de la souffrance ? Ces questions sont tellement vitales qu’on ne peut les ignorer. Elles reviennent lancinantes, surtout peut-être dans les moments d’épreuve. Seule la foi en la Parole de Dieu permet d’éclairer ce mystère qui commande notre vie. Faisons du signe de Croix un signe d’espérance et d’avenir.

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