Les textes de la messe
Dimanche 31 août 2025
22ème Dimanche du Temps Ordinaire
Année C - Couleur liturgique : vert
1ère Lecture : Livre de Ben Sira le Sage (3, 17-18.20.28-29)
Psaume 57
"Béni soit le Seigneur : il élève les humbles."
2ème Lecture : Lettre aux Hébreux (12, 18-19.22-24)
Évangile : Luc (14, 1.7-14)
Homélie
Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
« Mon ami avance plus haut ». Cette parole si simple est en même temps bien plus profonde que nous pourrions l’imaginer. A travers le maître du festin des noces de l’évangile, c’est Dieu lui-même qui exprime son désir que l’homme, tous les hommes puissent « monter plus haut », se réaliser, parvenir à un certain idéal, à une certaine hauteur. Cette invitation est un appel à la sainteté. J’ai aimé relire l’exhortation du pape François sur la sainteté pour éclairer mon propos. Dieu veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance. (Gaudete et exultate n°1) « Mon ami, avance plus haut » est une parole d’encouragement, une invitation pressante à choisir cette vie vraie, le véritable bonheur pour lequel nous avons été créés. Nous sommes tous concernés et comme l’écrivait encore le pape François : « Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur a déposé de vraiment personnel en lui (cf. 1 Co 12, 7) et qu’il ne s’épuise pas en cherchant à imiter quelque chose qui n’a pas été pensé pour lui. (n° 11) Si chacun a à choisir son propre chemin pour y parvenir, nous voulons cependant regarder d’abord Jésus. Car, la sainteté, c’est vivre les mystères de notre vie en union avec Jésus. Cela peut impliquer de reproduire dans l’existence personnelle divers aspects de la vie terrestre de Jésus : sa vie cachée, sa vie communautaire, sa proximité avec les derniers, sa pauvreté et d’autres manifestations du don de lui-même par amour. (n° 20) Ainsi dans l’évangile de ce jour, Jésus nous offre deux attitudes nécessaires, indispensables, à travers deux paraboles à prendre en compte sur le chemin de la sainteté
Dans la première parabole, Jésus, en nous encourageant à choisir la dernière place plutôt que les premières, parle déjà de lui qui lors du dernier repas avec ses disciples choisit la place de l’esclave, se mettant à laver les pieds de ses disciples. Saint Paul dans sa lettre aux Philippiens le traduira ainsi : « Le Christ Jésus, de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est dépouillé, prenant la condition de serviteur. Il s’est abaissé devenant obéissant jusqu’à la mort et la mort sur une croix. C’est pourquoi Dieu l’a élevé ». Ph 2, 6-8 Le Père Huvelin dira à son accompagné Charles de Foucauld : « le Seigneur a choisi la dernière place et personne ne pourra la lui ravir. » C’est parce qu’il s’est abaissé, qu’il est exalté. C’est parce qu’il s’est dépouillé, abaissé qu’il est alors invité à « monter plus haut. » Le chemin de l’élévation paradoxalement est le chemin de l’abaissement, le chemin de l’humilité. « Il disperse les superbes, Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles » chante encore Marie dans son magnificat. (Lc 1, 51-52) « Plus tu es grand, plus il faut d’abaisser » lisions-nous dans la première lecture. Ainsi, pour que nous soyons parfaits, pour que nous soyons saints comme Dieu le désire, pour que nous nous élevions, nous devons vivre humblement en sa présence. (n° 51) Le pape François écrivait que l’humilité, à laquelle nous sommes donc appelés, ne peut s’enraciner dans le cœur qu’à travers les humiliations. (n° 118) « Je parle des humiliations quotidiennes de ceux évitent de parler bien d’eux-mêmes et préfèrent louer les autres au lieu de se glorifier, qui choisissent les tâches les moins gratifiantes, et même préfèrent parfois supporter quelque chose d’injuste pour l’offrir au Seigneur. (119) Je ne dis pas que l’humiliation soit quelque chose d’agréable, car ce serait du masochisme, mais je dis qu’il s’agit d’un chemin pour imiter Jésus et grandir dans l’union avec lui. C’est une grâce qu’il nous faut demander : ‘‘Seigneur, quand arrivent les humiliations, aide-moi à sentir que je suis derrière toi, sur ton chemin’’, un chemin de sainteté.
Cette dernière place que Jésus a choisi de rejoindre c’est, comme nous le dit la deuxième parabole, la place du pauvre, du boiteux, de l’estropié, de l’aveugle. Ils sont les invités au repas du festin des noces. Et nous pouvons penser évidement ici au passage de l’évangile de Matthieu : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez accueilli, nu et vous m’avez vêtu, malade et vous m’avez visité, prisonnier et vous êtes venus me voir (…) Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait. (Mt 25, 35-36.40) Ainsi, dans cet appel à le reconnaître dans les pauvres et les souffrants, se révèle le cœur même du Christ, ses sentiments et ses choix les plus profonds, auxquels tout saint essaie doit donc essayer de se conformer. (n° 96) Car, celui qui désire réellement se sanctifier est appelé à se consacrer, à s’employer, et à s’évertuer à essayer de vivre ces œuvres d’amour et de miséricorde. Et le pape de citer sainte Teresa de Calcutta : « Oui, j’ai beaucoup de faiblesses humaines, beaucoup de misères humaines […] Mais il s’abaisse et il se sert de nous, de vous et de moi, pour que nous soyons son amour et sa compassion dans le monde, malgré nos péchés, malgré nos misères et nos défauts. Si nous nous occupons trop de nous-mêmes, nous n’aurons plus de temps pour les autres. » (n° 107) Ainsi, si nous voulons « monter plus haut », parvenir à la sainteté et ainsi être proche du Christ, qui que nous soyons, quel que soit notre état de vie, nous devons avoir l’audace nous aussi de nous faire proche des plus petits et des plus fragiles, des plus pauvres et des plus simples, leur témoignant de notre respect, de notre attention, de notre considération, de notre estime au nom de notre appartenance au Christ.
Alors que se termine le temps des vacances et que nous nous préparons à une nouvelle année, scolaire pour les uns, professionnelle, pastorale, ecclésiale pour les autres, pourquoi ne pas accueillir cet Évangile comme une boussole et apprendre ainsi jour après jour, quel que soit l’état de vie qui est le nôtre à grandir en sainteté par le chemin de l’humilité et de la charité vraie et concrète ? Alors heureux serons-nous. Amen
Père Mickaël
Méditation
Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur
« L’idéal du sage, c’est une oreille qui écoute. » nous dit la première lecture.
Entrons aujourd’hui encore dans cet idéal de Sagesse que le Seigneur nous propose.
Ouvrons nos oreilles car ce qu’il nous propose c’est un C.D.I ! Eh oui un C.D.I : qui implique un Choix, un Désir pour un Infini.
LE CHOIX.
Il y a des choses, des situations que l’on choisit et d’autres que nous devons porter et assumer. Je ne choisis pas d’être grand, petit, blond, brun, chauve ou poilu… alors on fait avec et on essaie d’assumer avec humour si possible ! Dans l’Évangile, le Seigneur nous parle de ces personnes qui choisissent la meilleure place. Vous l’avez déjà dit c’est tout une question de place : (prendre sa juste place, la tenir et faire de la place.) Choisir ou se laisser choisir ? Il y a quelques temps, rencontrant un prêtre âgé, je lui demandais pourquoi le Seigneur nous avait choisis. Il m’a répondu : « ah toi aussi tu te poses la question ? » Question que peuvent aussi se poser les couples quel qu’ils soient. Je choisi quoi /qui ? Je suis choisi par quoi /par qui ?
Apprenons à choisir et à se laisser choisir.
Le Désir.
Désir ou envie ? L’envie est de l’ordre du besoin : j’ai soif, je bois et c’est fini jusqu’à la prochaine fois. Mais le désir c’est cette force intérieure qui me pousse à me rendre disponible à l’autre et au tout Autre c’est-à-dire au Seigneur aussi. Il y a quelque temps un jeune me disait qu’il aimerait bien avoir la dimension spirituelle qui était la mienne. Un peu surpris Je n’ai pas su quoi lui répondre. Aujourd’hui je lui dirai, peut-être, que le Seigneur m’a choisi et qu’il me choisit chaque jour, car chaque jour je le cherche et je sais qu’il me cherche bien d’avantage encore.et toi, nous que ou qui cherchons-nous ? C’est dans cette dynamique, ce mouvement réciproque que peut exister une rencontre.
Suis-je un être de désir ou simplement de besoin ?
Pour un Infini.
La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Il y a des moments heureux, d’autres moins. Il y a des difficultés, des joies des espoirs des tristesses et des angoisses. Mais il y a ce qui ne fait pas de bruit : l’espérance. Ecoutons ce que nous dit Charles PEGUY : « Ce qui m'étonne, dit Dieu, c'est l'espérance. Et je n'en reviens pas. Cette petite espérance qui n'a l'air de rien du tout. Cette petite fille espérance. Immortelle. L'Espérance est une petite fille de rien du tout. Qui est venue au monde le jour de Noël de l'année dernière. » Cet infini commence à Noël où la venue du Verbe de Dieu « Jésus-Christ » nous ouvre à cette espérance de l’infini, de l’éternité.
Dieu est Amour et comme le dit St Paul : « l’amour ne meurt jamais. »
Le Seigneur nous propose donc « UN C.D.I » (contrat à durée indéterminée) Nous sommes souvent dans un « C.D.D » (contrat à durée déterminée) voire comme des intérimaires de la foi.
Sommes-nous prêts à signer un tel contrat avec le Seigneur pour un « projet » qui n’a pas de limite.
Car la seule mesure de l’amour c’est d’aimer sans mesure.
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