Site de l'ensemble pastoral de l’île de Ré.

Diocèse de La Rochelle

Dimanche 20 octobre quête impérée pour les Oeuvres Pontificales Missionnaires
 

Dimanche 20 octobre 2024

29ème dimanche du Temps Ordinaire
Couleur liturgique : Vert

1ère Lecture :   Livre du prophète Isaïe (53, 10-11)

Psaume : 32
" Que ton amour, Seigneur, soit sur nous comme notre espoir est en toi !"

2ème Lecture :   Lettre aux Hébreux  (4, 14-16)

Évangile : Marc  (10, 35-45)

Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
 

A travers la demande de Jacques et Jean cet Évangile est un bel enseignement sur la personne de Jésus. « Donne nous de siéger l’un à ta droite et l’autre à gauche, dans ta gloire ». Ils se voient siéger près d’un trône de gloire dominant le monde en rétablissant la justice divine. Mais cette image se superpose avec une autre image et cette fois-ci bien réelle. Jésus siègera en effet sur un trône, non de gloire mais de souffrance, nu et dépouillé, cloué sur une croix. Et deux êtres se tiendront bien l’un à sa droite et l’autre à sa gauche, mais des bandits, des condamnés eux-aussi à mort. Oui, en effet Jacques et Jean, ne savent pas ce qu’ils demandent ! Ils rêvaient de gloire et d’honneur, de prestige et de pourvoir et le Christ leur propose un chemin qui est bien différent de celui qu’ils avaient pu imaginer. En guise de trône, une croix et comme compagnons, deux malfaiteurs, deux pécheurs.

Le Christ vient bousculer nos manières humaines de penser, d’agir, peut-être même de croire. Il vient déplacer nos tentations humaines à vouloir commander, à vouloir dominer, à vouloir posséder. Il vient déplacer nos logiques humaines pour passer de la logique de l’égoïsme, de la jalousie, de la fermeture, de l’affrontement, de la division, de la supériorité à la logique divine de la gratuité, de l’accueil, de la bonté, du pardon, du service, de l’amour. « Les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous il ne doit pas en être ainsi » dit-il à ses disciples.

Sur son trône de bois, le Christ s’est mis au même rang que les malfaiteurs, au même niveau que les plus fragiles et les plus faibles. Il a choisi son clan. Il n’est pas du côté des puissants. Il n’est pas du côté de ceux qui se croient parfait. Il n’est pas du côté de ceux qui se donnent bonne conscience parce qu’ils observent scrupuleusement les lois judaïques de l’époque. Il est avec ceux qui n’ont pas eu tout bon dans leur vie, avec ceux qui sont rejetés ou condamnés, avec ceux qui étaient moqués ou montrés du doigt, avec ceux qui ont besoin de miséricorde parce qu’ils savent bien qu’ils ont fait des erreurs.  Oui, comme l’écrit l’auteur de la lettre aux hébreux nous avons ainsi en Jésus un grand prêtre capable de compatir à nos faiblesses, éprouvé en tout chose, à notre ressemblance, excepté le péché. Le Christ nous enseigne que la mesure de l’amour de Dieu pour tous les hommes, est d’aimer sans mesure, d’aimer sans condition. Dieu a choisi, en Jésus, de se faire ainsi le serviteur des hommes, proche, bienveillant, compatissant, aimant, miséricordieux.

« Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, être baptisés du baptême dans lequel je vais être plongé ? » demande Jésus aux disciples Jacques et Jean. Cette question elle nous est aussi posée aujourd’hui. Mes amis, acceptons-nous, nous aussi, de plonger dans cette logique divine de l’amour sans mesure ? Sommes-nous prêts à boire à la même coupe ? Avons-nous soif d’aimer ainsi sans mesure, sans limite, sans exception ? Peut-être avons-nous plus de mal à répondre spontanément comme Jacques et Jean : « oui nous le pouvons ! » Car nous percevons les pas qu’il nous fait faire, jusqu’où nous devons aller si nous voulons suivre le Christ. Nous le savons bien, il n’est pas facile de pardonner à ceux qui nous ont offensés, blessés et parfois même condamnés injustement. Il n’est pas facile de regarder les autres sans les juger, sans les enfermer dans ce que l’on croit savoir d’eux. Le chemin de l’humilité, de la patience, du respect de l’autre tellement différent de moi est un chemin ardu nous le savons. Et nous pourrions comme l’écrit le prophète Isaïe être broyé par la souffrance de n’y parvenir, de ne jamais être à la hauteur de ce que nous demande le Christ.

Il nous faut alors écouter ce que nous dit l’auteur de la lettre aux hébreux : « Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours ».
Quelle parole d’espérance mes amis ! Dans nos pauvretés, nos manquements, nos limites et faiblesses, le Seigneur vient à notre secours car il ne peut se résigner à nous voir ainsi découragés et déprimés. Il s’agit de recevoir la grâce de son secours pour aimer comme il nous aime et garder l’espérance !
Avançons-nous donc avec assurance vers le trône de la grâce qui s’offre à nous dans la vie sacramentelle, le sacrement de l’Eucharistie ou l’adoration Eucharistique proposée dans quelques églises de notre ensemble pastoral, le sacrement de la réconciliation mais aussi l’onction des malades. Le Christ nous offre ici son secours.
Avançons-nous avec assurance vers le trône de sa grâce qui s’offre à nous dans sa Parole, lue, méditée partagée avec d’autres comme cela fait dans les maisons d’évangile. Là le Christ nous offre encore son secours. Avançons-nous vers le trône de la grâce qui s’offre à nous lorsque nous choisissons de nous approcher des plus pauvres, des personnes isolées, âgées. Là encore le Christ nous offre son secours. Le Christ ne nous abandonne pas, il veut au contraire nous aider, dans ce chemin qu’il nous propose.
Alors plongeons-nous en toute confiance dans cette source de vie que nous propose le Christ car c’est ainsi que nous deviendrons les vrais disciples-missionnaires dont l’Église a tant besoin pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen

Père Mickaël

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

En ce Dimanche, l’Église nous invite à orienter notre prière vers la Mission.
La Mission est Don de Dieu et tâche à réaliser en passant par une démarche de conversion permanente. Un mot ressort des textes de ce jour : « le Service. » Les Apôtres cherchent encore à se placer. Ils sont préoccupés de leur petit moi, et Jésus les invite à regarder plus loin. C’est le chemin du Service.

La Mission comme un  Don de Dieu.
Alors comment recevoir ce Don, discerner et comprendre ce que Dieu veut me donner ?  C’est ensemble en famille humaine et chrétienne que nous pouvons affiner notre recherche. La Mission est plus grande que mon petit moi. Nous avons à entrer dans ce mouvement, cette dynamique de la vie. Le défi du vivre ensemble est permanent. La tentation de l’uniformité peut nier la richesse de chacune de nos personnes. Le repli sur soi et sur nos petites idées nie la richesse de la diversité des dons de Dieu.

La Mission comme conversion.
Entrer dans le mouvement d’un vivre ensemble, en famille en Église demande à tous et à chacun de vivre la conversion et la réconciliation. Pour cela il faut se mettre à l’écoute du Seigneur. « Va d’abord te réconcilier avec ton Frère » (Matthieu 5,24). Il faut se laisser conduire par l’Esprit Saint. La famille, le couple, ou pour un prêtre le presbyterium, peuvent être ces lieux où le Seigneur nous accompagne pour que nous puissions nous convertir. . C’est par la médiation des personnes que le Seigneur nous accompagne pour répondre à l’appel du Seigneur. .

La Mission comme communication.
Allez dire aux hommes de ce temps que le Royaume est tout proche. Ce que nous portons, ce Don de Dieu n’est pas réservé qu’a nous seul. Ce don de Dieu, cet appel à la Paix,  à la Joie est fait pour le monde. La paix est précaire. Notre monde est soumis à la violence à la guerre. Les informations quotidiennes nous relaient ces actes de violences, de meurtres injustifiés et injustifiables. Il nous faut gagner la paix en nous,  entre nous et autour de nous. C’est le chemin des béatitudes que le Seigneur nous propose : un chemin de confiance et d’Espérance.

« Les semeurs vont bien et les moissonneurs sont fatigués ». disait un de nos anciens Evêques. Lorsque nous nous situons comme semeur nous sommes plein d’espérance et de confiance. C’est le Seigneur qui fait pousser…Nous pouvons aussi nous situer comme moissonneurs, toujours déçu du peu de résultats. N’ayons pas peur avançons au large, en eau profonde, le Seigneur nous y invite encore aujourd’hui.  

Pour la vie de l'Église

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Offrande de messe