Les textes de la messe

Dimanche 16 novembre 2025

33ème dimanche du Temps Ordinaire

Année C - Coul
eur liturgique : vert

1ère Lecture : Livre de Malachie (3, 19-20a)
" Pour vous, le Soleil de justice se lèvera.."


Psaume 97

"Il vient, le Seigneur, gouverner les peuples avec droiture."

2ème Lecture : 2ème Lettre  de Paul aux Théssaloniciens ( 3, 7-12)
"Si quelqu'un ne veut pas travailer, qu'il ne mange pas non plus."

Évangile : Luc ( 21, 5 -19)
"C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie"



"Vous serez détestés de tous à cause de mon nom"

Homélie


Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral

 

La première question que je me suis posée en écoutant ces textes c’est, en qui mettons-nous notre confiance, où se trouve notre assurance ?
En des biens matériels ? « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre. » Le pape François aimait d’ailleurs rappeler qu’un linceul n’a pas de poche. Les biens matériels disparaîtront comme le Temple qu’admirent les disciples.     
En des humains ? « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis », « on portera la main sur vous et l’on vous persécutera à cause de mon nom. »  Même les plus proches, même dans des communautés chrétiennes sont capables de nous trahir, de nous abandonner ou de porter de fausses accusations contre nous.     
En des courants de pensées dominants, des idéologies, des propositions spirituelles à la mode ? « Beaucoup viendront sous mon nom et diront : « c’est moi. » Entendons le Seigneur Jésus nous le redire aujourd’hui encore : « ne vous laissez pas égarer. » « Ne marchez pas derrière eux. »

« Nous ne sommes pas meilleurs que nos pères ! »     
Nous aussi par lassitude, par fatigue, par découragement nous pensons pouvoir trouver quelques satisfactions, quelques assurances, certes passagères, dans des biens matériels, dans le pouvoir et la reconnaissance qui nous font exister.     
Nous aussi au cœur des épreuves, des souffrances et des difficultés nous cherchons les recettes nouvelles qui nous apporteront un peu de réconfort, de consolation, d’apaisement, de vie. Mais souvent cela ne dure pas très longtemps ou cela n’est pas très efficace. Même pour ceux qui ont reçu le don de la foi, il y a eu des moments heureux où Dieu a été présent et où nous l’avons senti proche ; et d’autres moments où nous avons fait l’expérience du désert. Il peut arriver aussi que l’enthousiasme initial, l’élan pour suivre le Christ – que ce soit dans le mariage, le sacerdoce ou la vie consacrée – soient suivis de moments de crises qui font ressembler la vie à une marche difficile dans le désert. « Ne vous laissez pas égarer » nous dit Jésus.
Le pape Léon exprimait aux jeunes, lors du jubilé de l’espérance à Rome cet été, que la solution à la fatigue, au découragement, à la lassitude, paradoxalement, n’est pas de rester immobile. Elle consiste disait-il plutôt à se mettre en route et à devenir des pèlerins d’espérance. L’espérance surmonte toute fatigue, toute crise et toute angoisse, en nous donnant une forte motivation pour avancer, parce qu’elle est un don que nous recevons de Dieu lui-même. L’espérance est précisément une force nouvelle que Dieu insuffle en nous, qui nous permet de persévérer dans la course, qui nous donne une “vision à long terme” pour surmonter les difficultés du présent et qui nous oriente vers un but précis : la communion avec Dieu et la plénitude de la vie éternelle. « C’est par votre persévérance que vous garderez la vie » nous dit Jésus dans l’Évangile.

Le pape poursuit alors son discours auprès des jeunes en leur montrant que les moments de crise ne sont pas des moments perdus ou inutiles, mais qu’ils peuvent s’avérer être des occasions importantes de croissance. Ce sont des temps de purification de l’espérance ! Dans les crises, en effet, beaucoup de fausses “espérances”, celles qui sont trop petites pour nos cœurs, échouent et l’Évangile de ce jour nous le fait bien comprendre- Mais elles sont démasquées et nous restons ainsi nus, face à nous-mêmes et aux questions fondamentales de la vie, au-delà de toutes les illusions. Et à ce moment-là, chacun de nous peut se demander : sur quelles espérances est-ce que je fonde ma vie ? Sont-elles vraies ou sont-elles des illusions ?

Je sais en qui j’ai mis ma foi dira Saint Paul (2 Tm 1, 12) au cœur même des souffrances qu’il traversait, telle était son espérance. « En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis », (2 Co 4, 8-9) car notre assurance, notre confiance, c’est en Dieu et en Dieu seul que nous devons la fonder et en son Fils Jésus Christ.
Ainsi pour ne pas nous laisser égarer, dans les moments difficiles, éprouvants, inquiétants, déstabilisants il nous faut toujours revenir à l’essentiel, revenir à ce qui a du sens et qui doit être toujours premier dans notre vie : l’amour du Seigneur Jésus et l’amour des plus petits, l’amour des pauvres. C’est en effet le chemin que nous montre le Christ. Il s’agit de revenir aux fondamentaux d’une vie évangélique en prenant du temps avec le Seigneur, dans une écoute renouvelée de sa Parole, dans la contemplation de son Mystère, en demeurant avec Lui, dans le silence d’un cœur à cœur. Et il s’agit de s’approcher de celles et ceux dont le Christ a pris le visage, les plus pauvres, les plus fragiles en nous rappelant comme le fait le pape Léon XVI dans son encyclique, Dilexi Te, que les pauvres ne sont pas seulement objet de notre compassion, mais des maîtres d’Evangile. Il ne s’agit pas de leur apporter Dieu, mais de le rencontrer en eux. (DT 80) S’approcher des plus pauvres c’est aussi s’approcher de Dieu. 
Ainsi, se tourner vers Dieu et les plus petits et les plus pauvres nous sort de nous-mêmes, de nos petits problèmes, de nos préoccupations mondaines, de notre petit moi pour nous ouvrir à la vraie vie et demeurer ainsi dans l’espérance.
Soyons donc persévérant sur ce chemin car, nous dit encore Jésus, c’est alors que nous garderons la vie.
Amen

P. Mickaël

 

Méditation

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

« C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. »
Je me souviens que lorsque nous avions fait notre communion solennelle, on continuait une année encore ! On appelait cela : le catéchisme de persévérance. 
Nous sommes aujourd’hui encore à persévérer, à durer dans la fidélité à notre relation avec le Christ. Jésus ne ménage pas ses Apôtres. Le tableau qu’il dresse peu nous paraitre effrayant. La réalité des informations que nous recevons chaque jour est bien dans cette ligne. Les Apôtres se sont arrêtés à une vue extérieure, à ce qui parait. Je voudrais vous inviter à réfléchir sur le paraitre, l’être et le devenir.

Paraître :
Nous avons une vue partielle des réalités terrestres et divines. Nous voyons bien aussi, que dans notre société le paraître est une question importante. Il faut soigner son « look ». En toute chose c’est l’excès qui nuit, et l’habit ne fait pas le moine. Dans notre monde, il y a des choses permanentes et d’autres éphémères. Le temple était une belle réalisation, mais aujourd’hui, que reste-t-il ? Le Seigneur nous invite à nous attacher à ce qui demeure. Des trois vertus théologales (la foi, l’espérance et la charité) seule la charité, l’amour demeure. Demeurons dans l’amour pour demeurer en Dieu, car Dieu est Amour.

Être :
C’est la partie souvent cachée de notre personne. C’est la réalité de ce que nous sommes dans nos richesses, nos pauvretés et notre péché.  « Être » c’est entrer dans la réalité de nos vies, assumer le quotidien. Comme le dit saint Bernard, ne chargeons pas l’aujourd’hui de nos vies, des regrets d’hier et des angoisses de demain. Le Seigneur nous veut présent. C’est tout le mystère de l’incarnation. Nous pouvons nier ou fuir la réalité. La vie chrétienne se conjugue au présent.
Buvons à la source divine, à chaque seconde qui passe le cadeau de la vie que Dieu nous donne.

Devenir :
Dans un petit commentaire le pape Benoit XVI nous dit que la liberté véritable fleurit lorsque nous nous détournons du fardeau du péché qui embrume notre perception de la réalité. Lorsque nous revêtons « l’Esprit du Christ » de nouveaux horizons s’ouvrent. Nous devenons levain d’Évangile, sel de la terre et lumière du monde. Notre vie devient chaque minute chemin de vie.
Devenons ce que nous recevons encore aujourd’hui dans chaque Eucharistie, devenons le Corps du Christ et temple de l’Esprit.

Dans les tribulations de notre monde, le chrétien est celui qui garde confiance. Par sa résurrection, le Christ a vaincu la mort et le péché. Mettons nos pas dans les pas du Seigneur. Il nous invite à marcher en sa présence. La vie éternelle est déjà commencée en nous. Alors que Dieu lui-même achève en nous ce qu’il a commencé depuis notre baptême.

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