Rendez-vous dimanche 23 au bois Plage pour une séance de cinéma
Les textes de la messe
Dimanche 23 novembre 2025
Fête du Christ Roi de l'Univers
Année C - Couleur liturgique : blanc
1ère Lecture : Deuxième livre de Samuel (5, 1-3)
" Ils donnèrent l'onction à David pour le faire roi sur Israël."
Psaume 121
"Dans la oie, nous irons à la maison du Seigneur."
2ème Lecture : Lettre de Paul aux Colossiens ( 1, 12-20)
"Dieu nous a placés dans le Royaume de son Fils bien-aimé."
Évangile : Luc ( 23, 35-43)
"Jésus, souviens toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume"
Homélie
Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
« Sauve-toi toi-même. »
Cette expression revient trois fois, dans la bouche des autorités qui ont condamné le Christ, dans celle des soldats et d’un des condamnés crucifiés avec Jésus. Mais ceux qui interpellent ainsi plusieurs fois Jésus trahissent leurs propres sentiments face à l’adversité et aux épreuves : fuir, se sauver d’abord. Et c’est en effet ces sentiments qui prédominent lorsque la souffrance est trop lourde à porter, lorsque les difficultés sont comme des obstacles sur notre route. Il n’y a plus qu’une chose qui compte, se sauver, s’en sortir sans trop de dégâts, fuir, trouver une issue de secours, loin des épreuves et des difficultés. Paradoxalement Jésus lui nous dit : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra mais celui qui perdra sa vie la gardera. » (Luc 17, 33) Et nous le savons bien, on ne se sauve, ni tout seul, ni au détriment des autres. Et c’est cela que le Christ, que nous acclamons comme notre Roi, nous révèle dans l’Évangile de ce jour.
« Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé » (Jn 6, 38) dira Jésus. Le Christ est tourné sans cesse vers son Père, décentré de lui-même, à l’écoute de son Père et c’est de cette écoute, au cœur d’une relation filiale faite d’estime réciproque et de confiance que toute la vie du Christ prend son sens, son orientation. Jésus dira encore : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. » (Jn 4, 34) Et au moment de mourir sur la Croix, Jésus, jusqu’au bout choisira de s’abandonner dans les mains de son Père. « En tes mains je remets mon esprit » C’est le chemin que le Christ, notre Roi nous propose car on ne se sauve pas tout seul. Comme le Christ, nous sommes appelés à écouter la seule voix, celle de Dieu le Père, capable de nous conduire, de nous éclairer, de nous guider, à travers tous les moments de nos vies, pour que nous ne nous perdions pas. Il s’agit d’accepter de s’en remettre à une Parole qui nous maintient dans la vérité et en définitive dans la paix. La Parole de Dieu est cette parole qu’il nous faut accueillir comme une Parole de Vie et donc de salut. C’est Dieu qui nous sauve ! Comme Jésus, nous percevons que seuls l’obéissance et l’amour de Dieu notre Père est le bon chemin qui sauve. Le seul moyen pour ne pas nous laisser emporter par le mal sous toute ses formes est de nous abandonner dans les bras du Père, dans une écoute toujours plus approfondie de sa Parole, dans une confiance inébranlable en sa présence et cette certitude qu’il est à nos côtés même quand nous avons l’impression d’être seuls. Il nous faut lui redonner toute sa place dans nos pensées, dans nos paroles, dans nos actions. Voilà ce qui nous sauve du désespoir, du découragement, de la peur. Nous devons vivre humblement en sa présence, une présence qui ne peut que nous faire du bien. Il est le Père qui nous a donné la vie et qui nous aime tant. Une fois que nous l’acceptons et que nous ne cessons de penser notre vie sans lui, l’angoisse de la solitude disparaît. (Gaudete et exultate 51) Il nous sauve, le Seigneur Dieu en son Fils Jésus le Christ, le Roi de l’univers.
Si Jésus n’a qu’un seul désir, faire la volonté de son Père il nous dit aussi que « la volonté de mon Père c’est que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donné. » Dieu en Jésus Christ veut en effet que tous les hommes soient sauvés et qu’ils puissent s’entendre dire, comme pour le bon larron : « aujourd’hui avec moi tu seras dans le Paradis. » Sur la Croix, à ce moment où l’épreuve atteint son paroxysme, Jésus a une parole d’apaisement et de réconfort pour le bandit crucifié : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le paradis. » A l’approche de cette fin tragique sur la croix, Jésus ne pense pas à se sauver mais à sauver celui qui se reconnait coupable. La logique humaine qui voudrait que le Fils unique de Dieu use de son pouvoir pour se libérer de la mort et ainsi se sauver de cette épreuve, cette logique est renversée par la logique de Dieu qui a donné au monde son Fils bien-aimé pour qu’il le sauve du mal et de la mort. Le Christ, le Roi de l’univers va jusqu’à s’oublier lui-même par amour des hommes. Et voilà pourquoi Paul dans la deuxième lecture nous invite à rendre grâce à Dieu qui nous a rendu capables d’avoir part à l’héritage des saints, nous arrachant au pouvoir des ténèbres par son Fils bien-aimé. Le Roi que nous honorons n’a pas répondu à ceux qui lui voulaient du mal ou qui se moquaient de lui. Il ne s’est pas laissé emporter par les provocations de ceux qui l’interpellent pour le tourner en dérision. Notre Roi, sur la croix, n’a qu’une parole de consolation et de réconfort : « aujourd’hui avec moi tu seras dans le paradis. » Notre Roi n’entre pas en guerre contre ceux qui lui font du mal. Il ne livre pas bataille à ceux qui l’humilient. Il est vainqueur du mal en faisant le bien jusqu’au bout, quoi qu’il lui en coûte et cela est encore un chemin de salut. Car ici la vie est victorieuse par l’amour offert jusqu’au bout, par l’oubli de soi par amour de l’autre. En servant les autres, en se faisant proche d’eux, à commencer par les plus fragiles et les plus pauvres, en prenant soin d’eux nous nous sauvons nous-mêmes. Le principe du salut s’accomplit dans la compassion dont nous faisons preuve.
On ne se sauve pas tout seul ! Mais accueillir le Christ Roi de l’univers dans nos vies, c’est déjà avancer vers le salut.
On ne se sauve pas tout seul ! Mais s’oublier soi-même par amour des autres nous ouvre déjà au salut.
Acceptons ainsi que le Christ règne sur nos vies.
Amen
P. Mickaël
Méditation
Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur
« Que ton règne vienne » dit-on dans le Notre Père.
Mais quel règne ? Qui dit règne dit Roi ! Mais quelle royauté pour quel Royaume. Lorsque dans la première alliance on parle de Roi comme le Roi David, il s’agit d’un Roi qui a la vocation du service. La royauté du Christ est dans cette ligne. Laissons-nous interpeller aujourd’hui sur cette question du service inauguré à notre baptême. Celui-ci nous fait Prophète, Prêtre et Roi. C’est donc le service de la Parole, celui de la liturgie et de la charité. Contemplons et méditons en portant notre regard vers le Christ en croix sur ce trône de Gloire.
Il y a d’abord une parole qui est échange.
C’est un vrai débat au pied de la croix. L’identité de Jésus reste une question pour les chefs des prêtres et les soldats. Tout au long de l’histoire du christianisme, l’identité de Jésus a été une question. Elle a engendré bien des hérésies. L’Église est porteuse de cette Parole de Jésus. Elle invite au dialogue et ne peut rester fermer sur elle-même. Chrétiens nous sommes une force de proposition qui s’adresse à la liberté des hommes de notre temps. C’est notre royauté de service comme disciple du Christ porteurs de la Parole.
Une parole qui devient prière.
C’est le bon larron. Il entre en débat avec l’autre larron. Il accepte de faire la vérité sur lui-même : « pour nous c’est juste …mais lui il n’a rien fait de mal… » Vérité sur lui que l’on nomme le bon larron mais aussi vérité sur Jésus, il n’a rien fait de mal. Il ose même une demande à Jésus. J’ai envie de dire quelle audace. Entre les débats de notre monde, notre vie doit devenir vérité sur nous-même et prière d’intercession. Le service de la liturgie ou s’affirme la royauté de service est intercession et prière universelle pour notre monde. (Que notre prière soit personnelle ou communautaire.)
Une prière pour un vivre avec Jésus, un vivre ensemble.
C’est la réponse de Jésus : « aujourd’hui, avec moi tu seras dans le paradis. » Quelle espérance ! Qui que nous soyons, rien ne nous isole de l’Amour miséricordieux de Dieu. Sa miséricorde est active du moment que nous nous remettons entre ses mains dans un abandon total avec une infinie confiance. Nous sommes porteurs de cette Bonne Nouvelle et nous avons à la vivre entre nous et avec le Seigneur. C’est ça l’Église !
En ce jour, nous clôturons l’année liturgique. Nous fêtons le Christ Roi. Cette fête, cette royauté nous interpelle sur notre identité de serviteur de la Parole, de la prière et de la solidarité. Elle nous interpelle sur notre identité de Chrétien baptisé « Prêtre, Prophète et Roi. » Osons vivre dans l’aujourd’hui de nos vies ce que nous osons proclamer. Nous entendrons alors Jésus nous dire, quand le temps sera venu : « aujourd’hui, avec moi tu seras dans le paradis. »
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